samedi 5 mars 2016

Intégration verticale: Le négociant bourguignon Bouchard rachète Beghin Say

C'est une stratégie bien connue des plus grands businessmen. L'intégration verticale fait partie de ces boites à outils dont disposent les grands chefs d'entreprise pour gagner plus: En rachetant des fournisseurs de matière première, ces grosses entreprises peuvent rendre leurs marges plus volatiles , plus mouvantes de façon à les intégrer au meilleur business model, ou à l'entreprise dont le siège bénéficie des meilleurs conditions d'optimisation fiscale.


Danton alias Gillou -(photo qui sort sur Google lorsqu'on tape "Gilles de Bégon de Larouzière de Montlosier")
Un faisceau d'idées
C'est en sirotant sa petite crème de cassis dont il détient aussi l'entreprise qui la fabrique (Lejay Lagoute, une autre histoire d'intégration verticale) que Gilles de Bégon de Larouzière de Montlosier a eu cette idée. Pour garder un approvisionnement sécurisé tout au long des millésimes, Gillou comme l'aime à l'appeler son gendre , a décidé de racheter Beghin Say. C'est suite à une rupture de stock dans l'épicerie "Chez Farid" au cours du millésime 2013 que le négociant Bouchard s'est retrouvé le bec dans l'eau. Ses récentes vacances chez son cousin Phillipe de Rouget Macara de Poiteville aux Antilles , ou il a pu visiter l'exploitation familiale de 1500 hectares de canne à sucre, ont aussi "fait tilt".

La tradition avant tout.

La grande tradition de la chaptalisation bourguignonne et même champenoise, puisque la maison Bouchard appartient à la maison Henriot depuis 1995, est ancestrale. "On se sucre de père en fils depuis des générations, et le groupe est désormais international. C'est un grand savoir faire que de vendre des vins pas mûrs mais de très haut de gamme, et dont le sucre est d'une qualité irréprochable. Nos clients ne supporteraient pas une baisse de la qualité" témoigne Gilles de Bégon de Larouzière de Montlosier Le rachat de Beghin Say, après celui de la crème de cassis Lejay Lagoute, était une évidence.

De nouveaux concepts

Le service marketing planche désormais sur une coordination plus étroite entre les deux sociétés, en proposant des package inédits. "Nous aimerions pour la première fois en exclusivité sortir un vin sans sucre ajouté, dont la bouteille serait vendu avec un petit sachet de saccharose pour chaptaliser soit même, afin de rendre la vinification plus ludique, sur nos entrées de gamme essentiellement. De son côté, Beghin Say voudrait sortir un sucre au vin" témoigne Caroline de Montastubert Renaudot de Bienséance, directrice du pole Marketing du groupe Henriot.


Sans nul doute un nouveau succès pour cette maison traditionnelle dont les valeurs et les savoirs faire ont bientôt 300 ans.

samedi 23 janvier 2016

La véritable Interview Rue 89 de notre grand timonier, l'extraordinaire Marc Hélalie, Loué soit il.

Une interview de notre cher leader a été diffusé sur le média communiste Rue 89. Malheureusement , le journaliste Antonin Iommi Amunategui a coupé l'interview de notre grand leader, Marc Hélalie. Il a de plus mis côte à côte le glourafi qui est le pendant "gendre idéal" de notre magnifique maître de la pensée, Marc Hélalie, loué soit il. Nous apportons içi la version originale pour éclairer cette sombre histoire.
Il a osé retoucher des mots d'une interview, ce journaliste est malfaisant.D'autant que sur la photo, il a l'air fier de l'avoir fait.
- La Revue des gros vins de France, à quoi ça sert ? D'où et quand vous est venue l'idée de la créer ?

La Revue des Gros Vins de France sert à informer les oenophiles de l’actualité bouillante du mondovino. Au travers d’interviews, de reportages ou d’analyses techniques , nous proposons un regard neuf sur le vin et surtout ses acteurs. L’idée m’est venue suite à un délicieux repas offert par le Prince Robert de Luxembourg (Propriétaire du Château Haut Brion) au célèbre restaurant la Choucroute d’Argent. J’étais assis à côté de Denis Saverot de la Revue du Vin de France, et ce dernier m’a confié ses difficultés à dire la vérité au sein de ses publications mensuelles. Selon lui, il y avait en France une place pour un média enfin honnête et impartial, qui ne se compromettrait pas dans des bassesses commerciales, ou les annonceurs dictent le goût et les enquêtes des journalistes. Denis m’a confié qu’il souhaitait tout balancer: les valises pleines d’argent, les soirées coke et pute, les chantages aux sex-tapes, les fonds secrets des AOC. Deun’s comme il m’a demandé de l’appeler ,m’a fait part de son dégoût. C’est un brave type, mais il évolue dans un milieu dangereux. C’est un homme muselé, fatigué. Il a finit par me demander expressément de créer ce média. Nous avons de ce fait réalisé assez rapidement le montage financier. Nous nous sommes créé fin 2015, détenu à 50% par la RVF (Groupe Marie Claire) 25% par Patrick Balkany, et le dernier quart est détenu par Jo Pithon, vigneron angevin très huppé. 

- AIA- Pourquoi railler et parodier le monde du vin ? Parce qu'il se prend trop au sérieux ? Qu'il est trop traditionnel, figé ? Ou encore parce que ça va dans le sens de la tendance actuelle qui entend "démocratiser" le vin, le rendre plus accessible et moins solennel ? En bref, c'est quoi l'ambition de la RGVF ?



MH-Nous ne faisons que donner des clés de lecture pour comprendre l’actualité et la presse vinique déjà existante . Nous sommes simplement des décodeurs. Nous tentons humblement de démocratiser le vin . Je ne comprends pas pourquoi tout le monde parle de la Romanée Conti par exemple, à tort et à travers, mais personne n’en boit. Pourquoi? Nous voulons que les gens aient une information concise, à propos du qui-bique-qui , des grandeurs et décadences des petits et grands acteurs du monde du vin.
D’un point de vue commercial Nous avons un plan d’action très clair avec nos actionnaires. Nous souhaitons dans un premier temps axer notre ligne éditoriale sur des portraits du monde du vin, des analyses techniques , comme celle qu’a proposé Michel Bettane à notre ouverture , ou des reportages in situ .Nous partons d’un modèle gratuit pour proposer ensuite une version payante qui sera beaucoup plus étayée, et enfin une version papier qui réunira les plus grandes plumes du monde du vin, qui écriront à coeur ouvert, sans tabous. Enfin, nous organiserons prochainement un salon des vins. Nous souhaitons rapidement pouvoir gagner beaucoup d’argent.C’est aussi une grande ambition.


-AIA- C'est quoi les trois ou quatre plus grandes sources de raillerie/parodie du mondovino, selon vous ?

MHNous prenons tous les acteurs très au sérieux, toutes les sources d’informations, tous les faits sont mis sur le même pied d’égalité. No Wine is Innocent vaut le Gilbert et Gaillard, et le forum de la passion du vin vaut le blog J’aime ton Wine. Par contre Parker Vaut bien mieux que Bettane et Desseauve, il faut être honnête, Robert goute mieux.

- AIA-En quoi il est à part ce monde du vin, différent des autres milieux ?

MH-Il est a part car il y a bien plus d’alcooliques dans ce milieu que dans n’importe quel autre. On y trouve aussi plus de ploucs qu’ailleurs, côtoyant plus de hipsteurs qu’ailleurs  qui font la coure aux nombreux bourgeois de province, qui eux même lorgnent sur les très nombreux aristocrates. Nous sommes comblés avec une faune aussi diverse.

- AIA-Pour animer un blog comme celui-ci, il faut bien connaître le milieu... donc en être issu ?

MH-Tout a fait. J’ai (eu) beaucoup d’activités, aussi diverses qu’instituteur, graphiste et créateur d’étiquettes, vigneron, blogueur, marchand de vin, oenologue, journaliste, informaticien, analyste financier et enfin militant altermondialiste. J’ai une vision transversale, et surtout, je connais très bien Vincent Pousson, qui sait tout sur tout le monde. C’est pratique.

- AIA-C'est quoi qui agace et/ou fait le plus marrer la RGVF dans le monde du vin ? La RGVF veut-elle renverser le mondovino, tout mettre sens dessus dessous ?



-MH-Oui nous aimerions dans un premier temps être élu Blog de l’année 2016, puis ensuite nous mettrons le monde du vin sans dessus dessous. Cela dit, nous avons plusieurs interview dans nos tiroirs, qui n’attendent qu’une chose, c’est d’être publiées. Elles révèlent parmi les plus grands scandales , les plus grandes révélations de toute l’histoire du monde du vin. Nous avons beaucoup de pression de toutes parts. Mais nous ne les publierons que si nous sommes élus Blog de l’année par notre actionnaire, la RVF.

lundi 18 janvier 2016

Il dit du mal du vin nature dans son blog et voit son lectorat augmenter de 57%.

Andromaque F. a 46 ans et depuis deux ans maintenant il a ouvert un blog ou il décrit ses états d'âmes sur le monde du vin, et livre ses carnets de dégustations. Il y a quelques semaines, il a trouvé la recette du succès qu'il recherchait depuis la création de son journal en ligne. Sous couvert d'anonymat, il accepte de nous livrer un témoignage.

Andromaque F. en dégustation, 2010 au salon de la dive bouteille.


A peine plus de 15 vues par billets pendant 18 mois.

"En livrant mes carnets de dégustations de bouteilles absolument inconnues, je souhaitais me faire un nom dans l'univers du vin, pouvoir peser sur le goût du vin. Il y a trop de vins qui ne sont pas bons en France. J'ai un très bon palais et je crois que mes notes de dégustations peuvent réellement informer les consommateurs sur ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. Mais il faut se rendre à l'évidence: Tout le monde se fout de mes notes." C'est à partir de ce constat amer et des statistiques fournies par BLOGGER qu'Andromaque  décide de changer la donne. Et entreprend une stratégie qui vise a faire réagir le lecteur. Une notion de base du journalisme que nous connaissons tous.


Rudolph Steiner est un nazi.

C'est en découvrant que Steiner était allemand que vint à notre témoin anonyme une idée géniale . Pour générer des clics, il lui suffisait d'affirmer que Steiner était nazi. "C'est une idée que j'ai eu en mangeant une choucroute. Mes bonnes idées viennent toujours en mangeant une choucroute" nous raconte notre témoin. " Des que l'information fut livrée aux réseaux sociaux, l'article a  été partagé 276 fois en 24h. "Mes statistiques ont explosé. GOOGLE m'a proposé de positionner des encarts publicitaires sur mon blog, afin de me rémunérer. Ce que j'ai refusé. J'ai une éthique."

Le vin nature est une escroquerie

Andromaque F. semble désormais connaitre la recette du succès. On ne l'arrêtera plus et veut maintenant "s'attaquer"au vin nature. "Je pense que je peux faire au moins 10 000 clics sur ce sujet. Dans un premier temps, je vais prendre des photos de bouteilles très connues dans ce milieu que je vais vider dans mon évier. Par la suite, je pense affirmer que le vin nature n'existe pas et que c'est une escroquerie. En mesurant les sulfites dans les vins dits "sans". "

Deux angles qui s'affrontent.

"J'avais le choix, soit je partais sur le combo Bordeaux boisé-pesticides-Mouton Cadet-Gérard Bertrand, soit le combo Biodysorciers-vins natures qui puent- bobos. J'ai pris la seconde voie, c'est un choix clairement assumé, et si c'était à refaire, je referais la même chose. Aujourd'hui je me suis fait beaucoup d'amis dans le monde du vin, et je ne pourrais plus faire machine arrière. Je comprends qu'il est parfois dur de prendre une voie , mais maintenant je travaille pour devenir Blog de l'année de la Revue des Vins de France. ( Média confrère qui malheureusement puise nombre de ses sujets dans nos publications, avis aux lecteurs, qui sauront reconnaître l'original à la copie, ndlr)