Nicolas de Rouyn |
David Cobbold |
"Marre des strass"
Nicolas de Rouyn explique son geste: " J'en avais marre des strass, des grands restaurants à répétition, marre de ces milliers d'euros bus, ces photos sur mon blog pour afficher le rang que j'étais censé tenir. Marre aussi de devoir faire un article sur chaque producteur qui m'invite à un diner ou à en week end dans les plus beaux endroits de la planète. Bas les masques, ce que j'aime, c'est le Vin!". Nicolas de Rouyn a côtoyé les plus grands hôtels et les plus grands restaurants d'Europe, sinon du monde, une certaine lassitude aujourd'hui se fait sentir. "J'ai acheté un mobile home près de Tulle , et j'ai aujourd'hui offert l'ensemble de ma cave à l'école de sommellerie de Suze la Rousse." nous dit il pour nous persuader de son changement. "A la revue le rouge et le blanc, je pense apporter mon amour du vrai vin d'auteur, du vin fait à la main ou tout le terroir se fait sentir, qu'on puisse enfin sentir l'âme du vin. Je n'en peux plus de ces monstres de technologie ou ces bouteilles à 4 chiffres qui n'ont que les performances pour mission, les vins de dégustation me fatiguent, je veux des vins à boire, des vins naturels." Le mot est lâché, c'est François Morel qui saura satisfaire ces nouvelles envies professionnelles.
" L'appel du grand vin"
David Cobbold a quant à lui répondue aussi à l'appel du grand large, "l'appel du grand vin" comme il aime à dire. La revue le Rouge et le Blanc est pour lui "autre chose que toutes ces foutaises qu'on a écrit jusque là avec Nico' chacun dans nos bergeries. Plus de fayotage, fini pour moi les interminables visites de caves coop dans le languedoc, à faire le guignol pour publier ensuite leur communiqué de presse et leurs propres commentaires de dégustation, j'en ai marre, je veux parler du vin avec mes tripes" . A notre question malicieuse "est ce un coming out?" David Cobbold nous répond qu'il a "toujours aimé les vins d'auteurs, et qu'il a reçu un salaire tout a fait décent pour asséner toutes ces informations sur "ces vins de grande distribution" comme il les appelle aujourd'hui avec dédain.
Décidément le monde du vin est en pleine mutation, et ce récent épisode du mercato vineux nous le prouve une fois de plus.
Et dire que vous avez fait cela pendant des années pour trois francs six sous et en vous faisant chier comme des rats morts. Mais une fois qu'on est tombé dans cette bassine..on n'en ressort pas indemne...A leopard never changes its spots.
RépondreSupprimerLe commentaire ci-dessus montre à quel point l'humour n'est pas une qualité partagée par tout le monde. Bravo à l'auteur de ce blog épatant.
RépondreSupprimer"Tujurus taquinum, jamaitus mechantum" est la devise de notre revue. Mort aux cons et vive les joyeux.
SupprimerVive eux
RépondreSupprimerJe seconde les commentaires de Nicolas. J'adore ce ton et mort aux cons !
RépondreSupprimerRavi de voir que mes deux confrères sont pratiquement arrivés à la case "retraite". Je signale que depuis le départ d'Antoine Gerbelle, il reste encore de la place à la RVF !
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